Faire notre part, c’est notre petit ultra-trail à nous !
Nos athlètes décrochent des trophées. Ils nous inspirent. Dans leur sillage, nous avons, nous aussi, souhaité nous mettre à l’épreuve. À l’issue d’un long processus où il aura fallu faire preuve d’endurance de force et de motivation, nous avons obtenu, en 2021, la certification B Corp. Alors, B Corp, c’est quoi ? C’est un label progressiste & exigeant qui témoigne de notre engagement. Un engagement environnemental et sociétal.
Dans l’équipe, nous avons célébré cette certification comme une victoire, et continuons de la cultiver, quotidiennement, comme un motif d’espoir. Faire notre part : c’est notre petit ultra-trail à nous ; et notre leitmotiv, chaque jour. Car, au-delà d’une marque de nutrition sportive, nous envisageons Näak comme un mouvement, positif, aspirationnel et résolument optimiste. Nous en avons la conviction : un monde qui fait du sport et qui dispose de la bonne énergie, c’est un monde qui va mieux !
Dans cet article, Minh-Anh Pham et William Walcker, nos deux co-fondateurs, vous détaillent pourquoi et comment ils ont fait de Näak une marque engagée ; racontent les initiatives concrètes pour innover sur le terrain de l'éco-responsabilité ; et se livrent sur la manière dont il envisage la certification B Corp comme un barrage au ‘greenwashing’.
La certification B Corp, qu’est-ce que c’est ?
Non, B Corp n’est pas le nom de notre nouveau gel énergétique, ni le surnom du nouvel alternant du Näak Lab ! B Corp, c’est un label de renommée internationale – progressiste et exigeant – décerné aux entreprises qui agissent dans l’intérêt public général. D’ailleurs, le ‘B’ de B Corp signifie ‘Benefits for all’, et regroupe, au cœur d’un mouvement positif, des acteurs lucides, qui veulent avoir un effet bénéfique sur le monde.
Alors, concrètement, comment fonctionne la certification B Corp ? Tout l’enjeu est de cumuler des points dans 5 catégories, couvrant chacune un champ de l’entreprise : la gouvernance, les collaborateurs, la collectivité, l’environnement & les clients. Une fois ces points cumulés, il n’y a pas de score maximal, mais un score minimal requis pour recevoir le label. Ce score peut ensuite être amélioré, au gré d’initiatives positives et rapports réguliers de la société.
« Non, B Corp n’est pas le nom de notre nouveau gel énergétique, ni le surnom du nouvel alternant du Näak Lab ! »
« Le label B Corp regroupe, au coeur d’un mouvement positif, des acteurs, lucides, qui veulent avoir un effet bénéfique sur le monde. »
Pourquoi la certification B Corp est importante pour Näak ?
La certification B Corp est fondamentale pour nous car, dans un secteur propice au ‘greenwashing’, elle est le témoin objectif d’un engagement strict en termes d’impact positif pour nos employés, la communauté et l’environnement. Minh, l’un de nos deux co-fondateurs, explique : « Näak est née avec la volonté de proposer une alternative éco-responsable à ce qui se faisait jusqu’alors dans l’univers de la nutrition sportive, sans compromis sur le niveau de performance de nos produits. Cet engagement fait partie de notre ADN. Dès ses premières foulées, l’entreprise a défendu une vision assez radicale sur le sujet. »
Obtenir ce label B Corp était donc un objectif, une finalité ; mais c’est également devenu un moyen. Le long chemin pour décrocher cette certification nous a permis de réaliser un état des lieux et de progresser sur tous nos process en interne. Will, notre deuxième patron, raconte : « Nous avons travaillé pendant près de 9 mois pour entrer dans les clous. Cet objectif nous a énormément challengé. Il nous a obligé à prendre le bon pli dès notre création, de passer de l’intention écoresponsable aux actes concrets. Ce fut un vrai défi, car à partir du moment où tu t’inscris dans cette démarche, chaque initiative que tu amorces a un impact direct sur l’obtention, ou non, de ta certification. Ça fait réfléchir et t’incite à prendre les décisions qui font sens, pour le bien commun. »
« Näak est née avec la volonté de proposer une alternative éco-responsable à ce qui se faisait jusqu’alors dans l’univers de la nutrition sportive, sans compromis sur le niveau de performance de nos produits. »
« Nous avons travaillé pendant près de 9 mois pour entrer dans les clous. Cet objectif nous a énormément challengé. »
Pourquoi B Corp, ce n’est pas du Greenwashing ?
À l’heure où prolifèrent les labels écoresponsables, il est difficile de différencier les engagements véritables des tentatives de ‘greenwashing’ ! Alors, pourquoi B Corp, ce n’est pas du ‘greenwashing’ ? Will répond : « Le processus pour se voir remettre cette certification est si long, exigeant et consciencieux qu’il agit comme un garde-fou. Tu ne peux pas t’acheter une certification B Corp : tu dois travailler dur pour l’obtenir ! »
Comme nos athlètes en ultra-trail, il faut démontrer une véritable endurance de force, de motivation et de concentration pour atteindre la ligne d’arrivée B Corp : « Le ‘greenwashing’, c’est investir de l’argent pour acheter sa neutralité carbone. C’est-à-dire payer des initiatives écoresponsables qui vont compenser l’impact négatif de l’entreprise. La certification B Corp consiste à remonter plus haut dans la chaîne de valeur, en réduisant cet impact négatif. », souligne Minh.
Les étapes jusqu’à l’obtention du label furent nombreuses : « Nous nous sommes rendu compte que, naturellement, nous faisions déjà beaucoup de choses qui allaient dans le bon sens. En revanche, nous avons dû mettre pas mal d’énergie dans la structuration et la formalisation de ces initiatives : un guide pour nos employés, des questionnaires de satisfaction, des fiches de sourcing pour nos fournisseurs... Bref, avec la certification B Corp, tu peux ne pas tricher ! »
D’ailleurs, pour se prémunir d’engagements sur un temps si long que cela déresponsabiliserait ceux qui les ont pris, un peu comme à chaque COP (Conférence des Parties), le B Corp nous oblige à se recertifier tous les 3 ans... Ici, pas de place aux grandes promesses sans lendemain ! Et c’est peut-être cette exigence qui explique que nous sommes, aujourd’hui, la seule marque de nutrition sportive à avoir obtenu cette certification !
« Tu ne peux pas t’acheter une certification B Corp : tu dois travailler dur pour l’obtenir ! »
« C’est peut-être cette exigence qui explique que nous sommes, aujourd’hui, la seule marque de nutrition sportive à avoir obtenu cette certification ! »
Quelles sont les initiatives concrètes que nous menons dans le cadre de la certification B Corp ?
La certification B Corp, c’est défendre des valeurs et les inscrire dans la dynamique de Näak, au quotidien. Toutes les décisions que nous prenons et tous les projets que nous menons intègrent cette réflexion éco-responsable.
Voici donc une liste d’initiatives dont nous sommes fiers, car audacieuses, innovantes et pleines de bon sens :
1/ Le sourcing d’ingrédients plus responsables
À chaque nouveau développement produit, voici la question préférée de notre équipe R&D : peut-on trouver un ingrédient plus performant et plus responsable que celui communément utilisé dans le monde de la nutrition sportive ? Autrement dit, comment faire mieux, pour l’athlète et pour la planète ?
À titre d’exemples, nous pouvons citer l’utilisation de la protéine de Canola pour remplacer des protéines de pois et de soja dans nos mélanges pour boisson Ultra Energy™. Fabriquée en France et certifiée non-OGM, cette protéine végétale présente un impact environnemental réduit : sa culture génère deux fois moins d’émissions de CO2 que celle du soja, et consomme cinq fois moins d’eau que celle des protéines de pois. Aussi, nos mélanges pour boisson Ultra Energy™, se composent de palatinose, un sucre de betterave dont l’extraction consomme 10 fois moins d’eau que le fructose.
« Peut-on trouver un ingrédient plus performant et plus responsable que celui communément utilisé dans le monde de la nutrition sportive ? »
2/ Utiliser des ingrédients recyclés
Tout le monde sait que l’on peut recycler des emballages, du plastique ou tout un tas d’autres déchets ; mais peu de personnes savent que l’on peut aussi recycler des aliments ! Chez Näak, nous avons pris ce pari. Will explique : « Nous utilisons des ingrédients recyclés dans nos produits. L’idée, c’est de créer de la valeur à partir de 0, à partir d’aliments qui, normalement, devraient être jetés. »
Les exemples les plus marquants ? « Le sirop d’érable. En préambule, c’est le seul sucre dont l’extraction ne détruit pas la plante. On récupère son sirop sans déraciner l’arbre. Ce qui amorce un cercle vertueux car, en plus, l’érable capte du CO2. Mais au-delà de ça, nous collaborons avec une compagnie qui récupère les sirops d’érable trop clairs ou trop foncés – qui devraient normalement être jetés car ne répondant pas à la norme. Ce sirop d’érable revalorisé s’intègre parfaitement à la composition de nos gels Ultra Energy™.»
Minh, son associé, et notre deuxième boss, complète : « Le processus de fabrication de la bière génère des drêches, des résidus céréaliers naturels, hyper riches en protéines et en fibres. Nous avons donc établi un partenariat avec le leader mondial de l’industrie brassicole pour revaloriser ces résidus en une protéine d’orge et de riz durable, utilisée dans la composition de nos purées Ultra Energy™. »
« Nous utilisons des ingrédients recyclés dans nos produits. L’idée, c’est de créer de la valeur à partir de 0, à partir d’aliments qui, normalement, devraient être jetés. »
« Nous avons établi un partenariat avec une microbrasserie pour recycler ces protéines de drêches et les utiliser, à bon escient, dans la composition nos barres énergétiques. »
3/ Planter un arbre pour chaque commande en ligne
Il s’agit ici d’une initiative qui vise à compenser notre empreinte carbone. Car nous sommes lucides quant au fait qu’à défaut d’être parfaits, nous pouvons essayer de faire du mieux possible. Ainsi, pour chaque commande passée sur notre site internet, nous plantons un arbre, afin de contribuer à régénérer la biodiversité. Ces multitudes de petites graines sont semées dans le Nord-Ouest du Canada, pour raviver les forêts ravagées par des feux sauvages dramatiques, en 2021. Veritree, nous accompagne dans cette démarche. Le rôle de cette entreprise ? Vérifier qu’après chaque commande en ligne, un arbre a bien été planté.
« Pour chaque commande passée sur notre site internet, nous plantons un arbre, afin de contribuer à régénérer la biodiversité. »
4/ Une culture d’entreprise tournée vers le sport et le bien-être
Le certification B Corp, c’est un engagement envers la planète, mais aussi envers l’humain. Raison pour laquelle nos initiatives s’inscrivent dans une dimension environnementale, mais également sociétale. Will détaille : « La passion de l’effort est à la base de notre création. Il nous semble donc fondamental que les valeurs de l’outdoor transparaissent dans notre management. En interne, nous encourageons la pratique du sport ; nous défendons l’importance de l’équilibre professionnel et personnel ; et nous cultivons l’esprit d’équipe. »
Minh s’enthousiasme d’une anecdote : « Florin, notre directeur artistique, nous a rejoint il y a un peu plus d’un. Il n’était pas très sportif. Depuis, le virus l’a pris. Et il a récemment couru son premier trail. Il s’est entraîné fort pour ça. C’était beau à suivre ! »
« Le certification B Corp, c’est un engagement envers la planète, mais aussi envers l’humain. »
« Il nous semble donc fondamental que les valeurs de l’outdoor transparaissent dans notre management. »
« Et vos packagings alors, ils sont écoresponsables ? »
Pour mener des initiatives qui font sens, tout part du diagnostic. Or après analyse, nous avons pris conscience qu’une grande partie de notre empreinte carbone prenait sa source, non pas dans l’emballage, mais dans la conception de nos produits. Nos deux co-fondateurs s’accordent : « L’emballage, c’est la face émergée de l’iceberg. On se focalise beaucoup dessus car c’est un élément visible, palpable. En réalité, ce n’est pas la raison majeure d’une empreinte carbone élevée, contrairement au transport et au sourcing des ingrédients. »
En revanche, nous sommes dépendants d’une industrie et de son inertie : « Dans le secteur de l’emballage, les innovations sont lentes et notre voix ne pèse que trop peu par rapport aux mastodontes du marché agro-alimentaire. » Cela ne nous empêche pas de réfléchir au problème, et d’avancer sur des solutions : « Nous faisons au mieux. Nous maximisons l’usage de packaging recyclable, dès que c’est possible, notamment sur les paquets individuels des mélanges pour boisson Ultra Energy™.»
« Une grande partie de notre empreinte carbone prenait sa source, non pas dans l’emballage, mais dans la conception de nos produits. »
Qu’est-ce que l’initiative ‘Eco Race’ ?
Nous considérons chaque partenariat comme une opportunité, comme une synergie pour créer un impact positif. Dans cette optique, notre collaboration avec le circuit UTMB nous a incité à réfléchir à différentes actions pour proposer un accompagnement plus écoresponsable à ces évènements. C’est ainsi qu’est née l’initiative ‘Eco Race’. Son objectif ? Réduire les déchets pendant les courses, en limitant l’utilisation de plastique à usage unique et les emballages superflus.
Ce n’est qu’un début, mais sur l’édition 2024 de l’UTMB, par exemple, nos barres énergétiquesont été livrées sous forme de plaques de cuisson scellées contenant 200 unités. Plutôt qu’ouvrir et jeter 200 emballages individuels, nous n’avions plus qu’à les découper avant de les servir en vrac sur les ravitaillements ! Proposer les barres énergétiques en vrac nous a prémuni de jeter 9 775 emballages individuels. Quant aux gaufres énergétiques, elles étaient coupées en quatre pour que les coureurs puissent se servir facilement lors des ravitaillements, après avoir été livrées en vrac par sachet de 10. Nos mélanges pour boisson Ultra Energy™ – le plus produit le plus consommé par les ultra-traileuses et ultra-traileurs sur l’UTMB – n’étaient pas en reste puisque ceux-ci étaient servis en pichets et non en portions individuelles, permettant une nouvelle économie au niveau des packagings !
« Réduire les déchets pendant les courses, en limitant l’utilisation de plastique à usage unique et les emballages superflus. »
« Plutôt qu’ouvrir et jeter 200 emballages individuels, nous n’avions plus qu’à les découper avant de les servir en vrac sur les ravitaillements ! »
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