En mai dernier, Sylvain Cachard s’alignait sur le format 50K de Snowdonia by UTMB à Llanberis, au Pays de Galles. Un effort intense, technique, et plus long que ceux auxquels il est habitué.

À 26 ans, le Grenoblois est déjà une figure bien établie du circuit international : champion d’Europe de course en montagne, multiple médaillé sous les couleurs de l’équipe de France, et réputé pour son explosivité sur les formats courts. Mais ces dernières saisons, Sylvain a amorcé un virage ambitieux vers des formats de course plus longs. Une transition exigeante, synonyme de nouveaux défis à l'entraînement, dans la gestion de l’effort… et surtout dans sa stratégie nutritionnelle.

Dans ce nouvel épisode deBehind the Fuel, Sylvain revient sur son parcours, son évolution vers le long, et les adaptations qu’elle implique au quotidien. Il nous emmène aussi dans les coulisses du développement du gel Näak Boost Energy™, un projet auquel il a activement contribué. Une interview riche en apprentissages, dans laquelle tout coureur en quête de progression peut se reconnaître.

1. De la course en montagne aux formats plus longs

Depuis combien de temps fais-tu du trail et comment a évolué ton parcours en tant qu’athlète ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours joué et crapahuté dans la nature. J’ai fait mon premier raid multisport à 8 ans et il y avait une section trail. Les premières sorties exclusivement de trail, ça devait être quand mes parents se sont mis à l’ultra au début des années 2010. J’étais en fin de collège, j’avais pris une licence d’athlétisme et entre deux séances sur la piste, il m’arrivait d’accompagner mes parents sur plusieurs heures de sortie le weekend. De mes premières sélections en équipe de France junior de course en montagne en 2016, en passant par mon titre de champion d’Europe élite en 2022, ma pratique sportive a toujours été animée par le partage et la découverte de mes limites physiques et mentales.

Tu as participé à Snowdonia 50K, une course plus longue que celles que tu fais habituellement. Qu’est-ce qui t’a donné envie de franchir ce cap ?

J’aime le trail, ou plus généralement “courir dans la montagne”, sous toutes ses facettes. J’ai pris beaucoup de plaisir à courir des courtes distances de mes 16 à mes 23 ans, mais je suis aussi attiré par des formats plus longs. De plus, j’ai vraiment envie d’y performer au moins autant que sur courte distance, et je sais que cela prend du temps, donc autant s’y mettre tout de suite.

Qu’est-ce que ça change concrètement dans ta préparation de passer sur des formats plus longs ?

Vouloir performer sur du long sachant que j’ai déjà de bonnes bases sur des courtes distances me permet de me focaliser quasi exclusivement sur un des paramètres clés de la performance sur ce nouveau format de course : la durabilité. Je me suis entraîné pendant des années à développer mes capacités maximales aérobies, et il s’agit maintenant d’être capable d’en exploiter la plus grande fraction le plus longtemps possible. Cela passe donc par du travail musculaire, mais aussi du travail sur fatigue permettant de reproduire au mieux les sensations que l’on peut avoir sur des courses longues.

2. Nutrition : une stratégie en pleine évolution

Comment ta stratégie nutritionnelle a-t-elle évolué au fil des années, et particulièrement avec l’augmentation des distances ?

Avec l’augmentation des distances, j’ai dû revoir pas mal des principes nutritionnels que j’appliquais lors de mes années sur courte distance. Par exemple, j’accorde davantage d’importance à l’apport glucidique et en sodium à l’effort. Il y a aussi l’enjeu d’être capable d’ingérer assez de nourriture pour encaisser l’entraînement, autant en termes de glucides que de protéines, trop souvent négligées par les athlètes d’endurance. Je prends donc par exemple un shaker Mélange Complet Recovery™ Näak après mes entraînements.

Quels sont les défis spécifiques que tu rencontres sur le plan nutritionnel dans les efforts plus longs ou très intenses ?

Le principal défi est d’être capable d’absorber les nutriments nécessaires à l’effort, sans pour autant avoir de troubles digestifs. Je contrôle particulièrement les glucides et le sodium. À noter que le plus n’est pas toujours le mieux. Je remarque de plus en plus souvent que manger beaucoup nécessite un apport supérieur de liquide, et peut créer un inconfort intestinal pouvant à terme nous empêcher de performer à 100 %.

Pourquoi est-ce si important selon toi de construire un plan nutritionnel personnalisé ?

Chaque athlète est différent et doit donc s’alimenter en fonction de ses besoins propres. Bien sûr, c’est toujours très intéressant de s’inspirer de ce que font les autres athlètes, pour avoir des nouvelles idées notamment, mais le plus important est de tester et d’éprouver sa stratégie nutritionnelle dans des conditions similaires à la course. De plus, même pour un athlète élite, chaque course présente des caractéristiques différentes (chaleur, altitude, dénivelé…) et requiert donc un plan nutritionnel sur mesure.

3. De l’idée au produit : dans les coulisses du développement des gels Boost Energy™

Tu as participé activement au développement du gel Boost Energy™ avec le Näak Lab. Qu’est-ce qui t’a motivé à t’impliquer dans ce projet ?

J’ai toujours été très intéressé par la manière dont un produit est développé, avec ma formation d’ingénieur d’une part, mais aussi avec la motivation de comprendre comment mettre en application nos réels besoins en tant qu’athlètes. Il se trouve en plus que le cahier des charges pour ce produit coïncidait parfaitement avec ma volonté de m’intéresser plus à la nutrition et mon passage sur des formats plus longs. Enfin, la communication, les attentes et le travail avec les équipes R&D de Näak sont toujours de très bons moments de partage et n’ont fait qu’accroître ma motivation de participer à ce projet.

L’un de tes gros focus a été la texture du produit. Peux-tu nous expliquer pourquoi c’était un point clé pour toi ?

En 2021, avec notamment ma première participation à Sierre-Zinal (2h30-3h d’effort), je me suis rendu compte qu’avec la chaleur générée par ce genre d’effort soutenu et assez long, ma bouche devenait rapidement sèche. Il était donc très compliqué de déglutir et d’assimiler correctement des gels “classiques”, nécessitant vite une grande quantité de liquides causant par la suite des troubles digestifs. Sur le gel Näak Boost Energy™, on a donc tenté de se rapprocher d’une texture qui glisse naturellement dans la bouche, que l’on peut gober rapidement sans avoir à mâcher et assimilable même lorsque l’on a la bouche sèche. De ce fait, en quelques secondes le gel passe de l’emballage à l'œsophage sans effort.

Et au niveau du goût : qu’est-ce que tu voulais éviter à tout prix, ou au contraire retrouver dans Boost Energy™ ?

Sur des efforts relativement longs comme ceux que je pratique actuellement (3h-6h), il faut être capable d’assimiler beaucoup de glucides. Mais un des problèmes est qu’à l’intensité de la course, je manquais rapidement d’envie d’ingérer des aliments. J’étais bien trop souvent dégoûté par leur goût trop prononcé. Avec le gel Näak Boost Energy™, le but a donc été de développer un produit avec le goût le plus neutre possible. Ainsi, ce n’est plus une corvée de s’alimenter en plein effort, même après plusieurs heures passées à me nourrir exclusivement de ce dernier.

En une phrase, qu’est-ce que les gels Boost Energy™ t'apportent concrètement dans une course comme Snowdonia ?

Avec le gel Näak Boost Energy™, j’ai la garantie de pouvoir respecter mon plan nutrition et ainsi ne pas être limité dans ma performance.

Envie d’en savoir plus ? Retrouve Sylvain en action sur le 50K de Snowdonia et découvre les coulisses de sa course dans notre dernière vidéo.